Les Gourmandises de Sissia

Les enfants ont repris le chemin de l'école ce matin (sans grand enthousiasme). De mon côté, je reprends ma recherche d'emploi sur de bonnes bases (un entretien décroché ce matin pour vendredi...) et refais une courte apparition sur mon blog que j'ai délaissé depuis bien trop longtemps.

Tignes a accueilli notre petite famille la première semaine d'avril et je dois dire que ce séjour nous a fait le plus grand bien : bonne neige (avec même 15 à 25 cm de neige fraîche le mercredi 4 avril) ; soleil ; ciel bleu ; ski ; bonne humeur ; la 1ère étoile pour Paul ; des expériences culinaires intéressantes... plein de choses à raconter !

Pendant la 2ème semaine de vacances, j'avais prévu de revoir la présentation de mon blog mais je me suis consacrée avec les enfants à la nouvelle déco du salon et de la salle à manger. Nous voilà dans des tons printaniers (vert et rose), ce qui donne une autre ambiance à la maison après la déco hivernale rouge et safran. En attendant la déco d'été (peut-être du bleu turquoise...)

Depuis quelques temps, Fanny n'ayant pas cours le jeudi matin, je la conduis à son lycée vers 12H30, et j'en profite pour m'arrêter à l'hyper du coin pour y faire les courses de la semaine (ou plus exactement une partie des courses). J'apprécie ce créneau horaire tranquille où on peut se déplacer dans les rayons sans avoir à jouer aux "chariots tamponneurs". Les caisses ouvertes sont peu nombreuses mais le personnel me semble plus détendu, n'hésitant pas à échanger quelques mots avec la clientèle -elle même moins pressée et donc moins énervée !

Malgré tout, ces moments passés dans le royaume de la consommation me sont de plus en plus pénibles. Soucieuse de ne pas acheter n'importe quoi, je passe un temps fou à lire les étiquettes, plus particulièrement quand il s'agit de produits alimentaires. J'ai toujours eu la volonté de consommer et de faire consommer à ma famille des aliments sains, plus encore depuis que j'ai lu le pavé du Dr. Seignalet "L'alimentation ou la troisième médecine" et que j'ai décidé d'appliquer (pour moi uniquement) les principes de son régime hypotoxique. J'avoue que j'ai maintenant du mal à remplir mon chariot, et malgré tout je constate en caisse que le montant du ticket ne cesse de grimper !

Je soupire en voyant que la grande distribution a étendu ses tentacules à presque tous les secteurs de la consommation. Cet hyper est une vraie caverne d'Ali Baba : on y trouve de tout, et en abondance. Mais est-ce bien logique de trouver dans un même chariot une baguette de pain (de qualité contestable...), des godets de fleurs (même si c'est le moment de planter), une paire de chaussures, un service en porcelaine et tout ce qu'il faut pour nourrir et entretenir sa petite famille, y compris l'animal de compagnie ?

Trop, c'est trop! Il est vrai que c'est bien pratique de pouvoir tout acheter sous un même toit et de pouvoir payer en une seule fois à la sortie (ce qui explique les montants faramineux qui vous explosent à la tête au passage en caisse !), mais que de tentations et d'achats inutiles, que de fournisseurs soumis à des acheteurs intransigeants, que de petits commerçants contraints à fermer boutique...

Bien sûr, rien ni personne ne m'oblige à mettre les pieds dans cet hyper, mais les habitudes sont vite prises et j'aime ne pas avoir à chercher des heures le produit que je veux, j'aime pouvoir choisir entre plusieurs marques, j'aime que la DLC des yaourts soit suffisamment éloignée pour ne pas avoir à les consommer dans la précipitation. Par contre, je me cantonne aux produits de base (entretien, toilette, conserves et quelques produits frais), car pour rien au monde je ne me priverais de ma petite sortie du samedi matin au marché d'Angers. Fruits et légumes, fromage, viande, charcuterie, poissons et fruits de mer, tout respire la fraîcheur. Les étals sont alléchants, les produits sont de saison et bien souvent de la région. Quant aux commerçants, leur gentillesse est un vrai rayon de soleil qui fait chaud au coeur même en plein hiver.

Qu'il pleuve, qu'il vente, vivement le marché de samedi ! (et si en plus il fait soleil, c'est le paradis...)

Depuis quelques jours, un soleil printanier nous inonde de ses rayons bienfaisants. Quel bonheur ! Ce don du ciel après tant de jours de pluie me pousse à fréquenter un peu plus le jardin, et par la même occasion à m'éloigner de l'ordinateur. Sans compter que je consacre déjà plus de la moitié de mes journées à ma recherche d'emploi... Difficile alors de trouver un créneau pour déposer une nouvelle recette !

Je fais donc un effort ce soir pour recopier ma recette de gâteau au chocolat favorite. Je l'avais découverte dans le magazine "Saveurs" auquel j'ai été abonnée pendant plusieurs années. Il n'y a guère que mon père qui ne l'appréciait pas puisqu'il avait une aversion pour le chocolat (ce qui doit être très rare !) Tout le monde adore, et il est inratable : parfois très fondant, on le déguste à la petite cuillère avec un peu de crème anglaise ou de glace vanille ; parfois plus "solide", on l'emporte emballé dans un papier alu pour caler un petit creux à la récréation. Par contre, comme il est plutôt "fort en chocolat", je conseille de le consommer avec modération.

GATEAU AU CHOCOLAT

• 250 g de chocolat noir
• 6 oeufs
• 130 g de beurre mou (ou margarine)
• 130 g d'amandes en poudre
• 130 g de sucre glace
• 2 cuillères à soupe de farine

Préchauffer le four à 165°C. Casser le chocolat dans un saladier, ajouter la matière grasse, et faire fondre le tout au micro-ondes pendant 1 min 30. Mélanger pour obtenir une préparation bien lisse. Séparer les jaunes des blancs, réserver les blancs et ajouter les jaunes un à un, puis le sucre glace, les amandes et enfin la farine.

Battre les blancs en neige et les mélanger délicatement à la préparation. Beurrer un moule à manquer, y verser la pâte et faire cuire pendant 20 min. Adapter le temps de cuisson selon que l'on aime un gâteau plutôt fondant ou bien cuit.

Avec la moitié des proportions, je réalise 6 muffins qui font le bonheur des gourmands à l'heure du goûter !

NB : Il m'arrive de remplacer la poudre d'amande par de la noix de coco râpée. Accompagné d'une boule de sorbet coco, ce gâteau est un vrai délice !

Après quelques jours de silence, je refais surface. Le week-end a passé si vite que je n'ai pas eu le temps de me consacrer à ma nouvelle activité. Pas de recette transmise depuis vendredi dernier, et pourtant je n'ai pas chômé en cuisine. Soupe de fanes de radis, risotto aux crevettes, asperges et pleurotes, crumble à la rhubarbe, faisaient partie des plats au menu familial ce week-end.

Je vais me contenter aujourd'hui de montrer comment on peut utiliser un produit de la racine aux feuilles : je parle bien sûr du radis, un légume aussi facile à cultiver qu'à préparer. Ses racines, agréables à consommer à l'apéritif avec un peu de sel, ou en entrée avec une bonne tartine de beurre, ont l'avantage d'être pauvres en calories et sont gorgées de vitamine C, de minéraux et d'oligo-éléments. Quant aux feuilles, on pense moins souvent à les consommer, alors qu'elles apportent une quantité non négligeable de provitamine A, de vitamine C et de fer.

Comme presque tous les samedis matins, je suis allée faire mon marché à Angers pour en rapporter - entre autres - les légumes de la semaine. J'avais eu un coup de coeur pour une grosse botte de radis bio aux fanes bien vertes et bien fraîches. Il aurait été dommage de jeter de si belles feuilles...

Voici une recette empruntée à Karine Tessandier sur Cuisine TV :

SOUPE DE FANES DE RADIS (pour 4 personnes)

• les fanes d'une botte de radis non traités
• 2 pommes de terre
• 1/2 litre d'eau
• sel, poivre, margarine

Laver les fanes de radis à grande eau pour retirer tout le sable. Eplucher les pommes de terre et les couper en petits morceaux. Faire suer fanes et pommes de terre dans la margarine, ajouter l'eau. Saler, poivrer, et laisser cuire à petit feu pendant environ 20 minutes. Mixer la soupe. Servir dans des petits bols en rajoutant au dernier moment quelques rondelles de radis, et éventuellement une cuillère de crème pour ceux qui aiment un peu plus de douceur.

Encore une journée de pluie. Il pleure dans mon coeur comme il pleut sur... la campagne angevine !

C'est plus fort que moi, je ne peux m'empêcher de me remémorer les bons moments passés en Nouvelle-Calédonie... Déjà 2 ans et demis se sont écoulés depuis qu'un avion a redéposé notre petite famille sur le territoire métropolitain. Moment inoubliable : nous quittions l'hiver calédonien et ses 17°C, pour retrouver l'été français et ses... 11°C ! C'était par un petit matin du mois d'août 2004...

Depuis, j'ai l'impression que mon organisme ne peut plus supporter le manque de soleil. Cette humidité froide, ce vent pénétrant... Je rêve de temps plus cléments, et en attendant que la chaleur ne revienne, je ressors des recettes qui me rappellent ces mois heureux passés à l'autre bout du monde.

J'avais achété le livre "Les menus gourmands en Nouvelle-Calédonie", un recueil de recettes toutes plus appétissantes les unes que les autres, dévoilées par le Chef Max Grenard qui exerçait alors ses talents au restaurant de l'Hôtel Nouvata Parkroyal à  Nouméa. J'avais testé sur place sa recette de riz au lait coco aux framboises, en l'adaptant à ma façon car je suis presque incapable de suivre une recette de A à Z.

Cette fois encore, j'ai conservé les bases de la recette de Max Grenard, mais j'ai supprimé les jaunes d'oeufs et la crème chantilly qu'il ajoutait au riz une fois celui-ci refroidi. Et je trouve que la salade d'oranges avec son petit goût de cannelle est une bonne alternative aux framboises et à la menthe ciselée... Sans oublier que l'orange est aussi et surtout un fruit de saison  !

RIZ AU LAIT DE COCO ET SALADE D'ORANGES A LA CANNELLE

• 150 g de riz rond
• 1/2 de litre de lait
• 1/4 de litre de lait de coco
• 1 pincée de sel
• 1//2 gousse de vanille
• 75 g de sucre en poudre
• 3 oranges
• cannelle en poudre

Laver le riz à l'eau froide et le faire blanchir pendant environ 5 minutes dans une grande casserole d'eau bouillante. Egoutter. Mettre le lait et le lait de coco à chauffer dans une casserole avec la 1/2 gousse de vanille, la pincée de sel et le sucre. Incorporer le riz. Laisser cuire à feu très doux pendant environ 30 minutes. Le riz ne doit pas absorber tout le liquide, sinon ce dessert manquera de moelleux.

Peler les oranges à vif, séparer les suprêmes et les couper en petits morceaux. Saupoudrer de cannelle.

On peut servir le riz et la salade d'orange séparément, ou remplir des verres - les verrines étant très tendance - en alternant couches d'orange et de riz.

Il est possible de remplacer le lait de vache par du lait... de riz, c'est original ! Je conseille également d'employer du sucre de canne brut ; celui-ci fait perdre sa belle couleur blanche au riz mais apporte une saveur sucrée plus "authentique" et est, dit-on, bien meilleur pour la santé.

Quelle triste journée : de la pluie, de la pluie, et encore de la pluie. Et la cerise sur le gâteau : du vent ! Qui a un jour fait l'éloge de "la douceur angevine" ?

Ce matin, je me suis quand même risquée à faire un petit tour sur le marché de Brissac. Ce temps maussade ne favorisant pas ma fibre créatrice, je n'en ai rien rapporté d'autre que 2 pavés de saumon. Comme je n'avais pas beaucoup le temps de cuisiner, je les ai tout simplement fait cuire pendant 2 minutes au four micro-ondes, et je les ai accompagnés de quelques rondelles de pommes de terre et d'une purée de betterave très simple à réaliser :

PUREE DE BETTERAVE

• 1 betterave cuite par personne
• 1 peu de crème fraîche
• 1 peu d'huile de noix
• du sel et du poivre

Couper les betteraves en dés, les mixer finement dans le robot. Ajouter un peu de crème fraîche liquide, un filet d'huile de noix, saler, poivrer, et redonner un coup de mixeur pour mélanger. Verser dans une casserole et réchauffer à feu doux.

Cette purée  - un régal pour les yeux, surtout si on l'accompagne de quelques épinards - se marie très bien avec le poisson et étonne en général agréablement les convives.

La première feuille de mon premier cahier de cuisine s'est transformée depuis quelques temps en feuille volante. Vieillesse oblige : ça doit faire à peu près 25 ans que j'ai commencé à y noter mes recettes favorites. Scotchée sur toute sa largeur, annotée à plusieurs reprises (valeurs caloriques ajoutées en Allemagne à l'occasion d'un petit régime amincissant ; mesures américaines indiquées lors de mon séjour en Californie), cette relique renferme bien des souvenirs...

C'est une recette de gâteau à l'ananas qui trône en première page, suivie au verso par la recette d'un petit biscuit aux pommes hyper simple à réaliser puisque les ingrédients sont mesurés en cuillères à soupe. Le revers de la médaille, c'est que je n'ai jamais réussi à réaliser 2 fois le même gâteau ! C'est pourquoi je me suis munie hier de ma balance pour vérifier le poids des aliments employés. Et pour changer un peu de la recette traditionnelle, je l'ai réalisée sans lait de vache et sans gluten (j'expliquerai bientôt la raison de ce choix).

MUFFINS AUX POMMES

• 7 cuillères à soupe de farine de riz (= 50g)
• 1 cuillère à café de levure
• 1 pincée de sel
• 5 cuillères à soupe de sucre brut de canne (= 40g)
• 2 oeufs
• 2 cuillères à soupe d'huile de noix
• 4 cuillères à soupe de lait de riz
• 3 petites pommes (un peu plus de 350g avant épluchage)

Faire préchauffer le four à 150°. Eplucher les pommes et les couper en petits dés. Faire une pâte avec tous les ingrédients. Verser dans 6 petits moules à muffins et faire cuire pendant 35 à 40 minutes.

NB : il faudrait que je fasse une nouvelle tentative en forçant un peu le remplissage des cuillères de farine pour obtenir une pâte un peu plus sèche. Ce qui n'empêche pas que cette version a bien plu à tout le monde. C'est en tout cas une recette très vite faite.

Cette première recette me ramène quelques années en arrière, en novembre 1984 plus exactement. Je me trouvais alors à Hambourg où j'effectuais un séjour au pair dans une famille allemande, afin de perfectionner mes connaissances de la langue de Goethe (et incidemment mes talents culinaires !)

Le 10 novembre, nous avions dignement fêté la Saint-Martin (Sankt Martin), en dévorant une oie rôtie (un pur délice !) accompagnée d'un excellent chou rouge aux pommes. C'est un légume que les Français n'ont pas tellement l'habitude de consommer cuit, et pourtant il s'accommode très bien avec les volailles et apporte une véritable note colorée aux menus d'hiver.

J'avais bien sûr pris soin de noter la recette dans mon cahier de cuisine de l'époque, et les taches qui maculent les feuilles datées du 10 novembre 1984 témoignent du succès de la recette dans mon entourage !

CHOU ROUGE AUX POMMES

• 1 chou rouge
• 40 g de saindoux
• 1 gros oignon
• 3 clous de girofle
• sel, poivre
• 1 pincée de sucre
• 1 filet de vinaigre
• 1/4 de litre d'eau
• 2 pommes
• 1 feuille de laurier
• 2 cuillères à soupe de gelée de fruits rouges

Emincer le chou. Dans une cocotte à fond épais, faire fondre le saindoux. Ajouter le chou et remuer avec soin pour ne pas qu'il accroche au fond de la cocotte. Ajouter l'oignon piqué des 3 clous de girofle, saler, poivrer, et saupoudrer d'une pincée de sucre. Arroser d'un filet de vinaigre, de préférence de cidre ou de framboise (c'est magique : le chou prend une belle coloration rose vif !) et verser 1/4 de litre d'eau. Mélanger, puis déposer sur le dessus du chou les 2 pommes coupées en 4 et la feuille de laurier. Couvrir et laisser mijoter pendant une heure à feu très doux. En fin de cuisson, rectifier l'assaisonnement en sel et poivre, ajouter éventuellement un trait de vinaigre et 2 cuillères à soupe de gélée de groseille ou de framboise.

Je conseille de servir ce chou "compoté" avec  une volaille (oie, canard, dinde, pintade) et quelques marrons. Pensez-y pour le réveillon de Noël. J'avais mis ce plat au menu pour le réveillon de 2006 et tout le monde s'est régalé.

Livres d'ici et d'ailleurs, magazines, cahiers ou bouts de papier griffonnés, articles découpés... Je contemple l'étagère spécialement réservée à mon "Espace Cuisine" et je me dis qu'il est grand temps de faire quelque chose ! Difficile de retrouver LA RECETTE du jour dans ce capharnaüm... J'envisage plusieurs solutions pour remettre de l'ordre mais aucune ne me parait idéale... jusqu'à ce que Fanny (ma fille) me parle du blog qu'elle a créé pendant les vacances pour y ranger ses petits trésors, c'est-à-dire... ses recettes de cuisine favorites. La passion de la cuisine semble nous prendre de plus en plus tôt dans la famille, Fanny n'ayant pas encore 16 ans ! A son âge, j'aimais déjà passer du temps près des fourneaux (surtout pour y faire de la pâtisserie) ; par contre, je ne dévorais pas encore les livres de cuisine... Mais les années ont passé, j'ai pas mal voyagé, découvert d'autres façons de m'alimenter. A presque 43 ans, je pense avoir accumulé suffisamment d'expériences culinaires pour alimenter la chronique cuisine de n'importe quel quotidien !

Alors c'est décidé : aujourd'hui, je crée mon blog. Non pas pour me mettre à la page car je suis plutôt vieux jeu en matière de communication. J'aborde ce blog comme si je me lançais dans la réalisation d'un album photos, pour garder une trace de mes tentatives culinaires et pouvoir retrouver plus facilement les recettes qui ont fait un jour le bonheur de nos papilles. Je souhaite également qu'au détour d'une visite ce blog soit source d'inspiration pour d'autre mordus de la cuisine.

Rendez-vous dès demain pour une première recette de cuisine...