La corvée des courses en hypermarché

Depuis quelques temps, Fanny n'ayant pas cours le jeudi matin, je la conduis à son lycée vers 12H30, et j'en profite pour m'arrêter à l'hyper du coin pour y faire les courses de la semaine (ou plus exactement une partie des courses). J'apprécie ce créneau horaire tranquille où on peut se déplacer dans les rayons sans avoir à jouer aux "chariots tamponneurs". Les caisses ouvertes sont peu nombreuses mais le personnel me semble plus détendu, n'hésitant pas à échanger quelques mots avec la clientèle -elle même moins pressée et donc moins énervée !

Malgré tout, ces moments passés dans le royaume de la consommation me sont de plus en plus pénibles. Soucieuse de ne pas acheter n'importe quoi, je passe un temps fou à lire les étiquettes, plus particulièrement quand il s'agit de produits alimentaires. J'ai toujours eu la volonté de consommer et de faire consommer à ma famille des aliments sains, plus encore depuis que j'ai lu le pavé du Dr. Seignalet "L'alimentation ou la troisième médecine" et que j'ai décidé d'appliquer (pour moi uniquement) les principes de son régime hypotoxique. J'avoue que j'ai maintenant du mal à remplir mon chariot, et malgré tout je constate en caisse que le montant du ticket ne cesse de grimper !

Je soupire en voyant que la grande distribution a étendu ses tentacules à presque tous les secteurs de la consommation. Cet hyper est une vraie caverne d'Ali Baba : on y trouve de tout, et en abondance. Mais est-ce bien logique de trouver dans un même chariot une baguette de pain (de qualité contestable...), des godets de fleurs (même si c'est le moment de planter), une paire de chaussures, un service en porcelaine et tout ce qu'il faut pour nourrir et entretenir sa petite famille, y compris l'animal de compagnie ?

Trop, c'est trop! Il est vrai que c'est bien pratique de pouvoir tout acheter sous un même toit et de pouvoir payer en une seule fois à la sortie (ce qui explique les montants faramineux qui vous explosent à la tête au passage en caisse !), mais que de tentations et d'achats inutiles, que de fournisseurs soumis à des acheteurs intransigeants, que de petits commerçants contraints à fermer boutique...

Bien sûr, rien ni personne ne m'oblige à mettre les pieds dans cet hyper, mais les habitudes sont vite prises et j'aime ne pas avoir à chercher des heures le produit que je veux, j'aime pouvoir choisir entre plusieurs marques, j'aime que la DLC des yaourts soit suffisamment éloignée pour ne pas avoir à les consommer dans la précipitation. Par contre, je me cantonne aux produits de base (entretien, toilette, conserves et quelques produits frais), car pour rien au monde je ne me priverais de ma petite sortie du samedi matin au marché d'Angers. Fruits et légumes, fromage, viande, charcuterie, poissons et fruits de mer, tout respire la fraîcheur. Les étals sont alléchants, les produits sont de saison et bien souvent de la région. Quant aux commerçants, leur gentillesse est un vrai rayon de soleil qui fait chaud au coeur même en plein hiver.

Qu'il pleuve, qu'il vente, vivement le marché de samedi ! (et si en plus il fait soleil, c'est le paradis...)